Chez Norstat, nous avons vu toutes les erreurs courantes dans la conception des questionnaires, qu’il s’agisse d’interviews par téléphone, en face à face ou en ligne. Voici cinq principes de base que tout chercheur devrait suivre pour mieux rédiger des questionnaires.
Utilisez un langage clair et compréhensible pour alléger la charge cognitive des répondants. Chaque question réduit la capacité de concentration du répondant. Par conséquent, si vous voulez retenir leur attention, les questions doivent être aussi compréhensibles que possible. Cela est particulièrement vrai si votre échantillon comprend des personnes moins éduquées.
Cela semble évident, mais les questions doivent être claires et sans ambiguïté. L’utilisation de mots vagues, de termes peu familiers ou d’un langage courant peut brouiller les résultats. Même si les personnes interrogées pensent comprendre ce que vous voulez dire, chacune d’entre elles aura quelque chose de différent à l’esprit lorsqu’elle répondra à votre question.
Mais attention ! Parfois, être clair va à l’encontre d’être compréhensible, surtout si l’on essaie d’être trop précis. La clarté ne doit jamais conduire à des questions extrêmement longues et maladroites que personne ne lira attentivement, en particulier lorsque le questionnaire est rempli sur un appareil mobile. Gardez toujours le répondant à l’esprit !
Évitez les questions suggestives ou les options de réponse déséquilibrées. Les personnes interrogées n’y verront pas nécessairement d’inconvénient ou ne le remarqueront même pas, mais vos résultats pourraient alors pencher en faveur de l’une ou l’autre option de réponse. Dans ce cas, vous ne mesurez pas les faits objectifs, mais vous demandez implicitement l’approbation de votre point de vue subjectif. Vos données seront biaisées. C’est pourquoi vous devez toujours adopter un point de vue neutre et essayer d’être aussi objectif que possible lorsque vous rédigez un questionnaire.
Très souvent, vous souhaiterez obtenir des informations sur des attitudes et des comportements qui ne peuvent pas être évalués directement. Essayez d’opérationnaliser ces concepts et de les traduire en indicateurs clairs et tangibles. Au lieu de demander directement si une personne est “orientée vers le style de vie”, il faut plutôt lui demander des produits ou des activités spécifiques avec lesquels elle a pu être en contact au cours des dernières semaines. Non seulement il sera plus facile pour le répondant de trouver une réponse, mais les résultats seront également beaucoup plus précis.
Tout indice donné au début du questionnaire peut influer sur les réponses aux questions suivantes. Les premières affirmations présentées à un répondant peuvent influer sur le choix d’une option de réponse. C’est ce que les psychologues appellent l’amorçage, un effet de la mémoire à court terme sur notre prise de décision. C’est pourquoi, si possible, essayez de randomiser l’ordre de vos questions et de vos affirmations. Si vous ne pouvez pas le faire, essayez au moins d’optimiser la commande pour obtenir un retour d’information naturel et impartial.
Bien qu’il y ait certainement beaucoup d’autres facteurs à prendre en compte, il est surprenant de constater à quel point ces cinq principes fondamentaux sont souvent négligés dans la pratique de la recherche. Si vous souhaitez en savoir plus sur l’élaboration de bons questionnaires, n’hésitez pas à nous contacter. Nous nous ferons un plaisir de vous aider à démarrer !
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